Le numérique est déjà présent en agriculture ; pour
traire des vaches laitières, piloter des tracteurs, survoler par drone des
cultures, peser et surveiller une ruche. Les données collectées par capteurs
servent l’analyse, la traçabilité, produisent des sources partagées sur des
plateformes collaboratives. Une utilisation du sol comme une ressource, lieu de
biodiversité, capteur de carbone, par une agronomie intensive est une création
de masse de connaissance, source de solutions pour les défis du XXI siècle. Une
révolution inclut toujours les évolutions de la précédente, la génétique, la
chimie, les outils de la deuxième révolution verte seront toujours utilisés
avec une excellence économique, sanitaire et environnementale.
Cette agriculture fait déjà peur, trop technologique, déshumanisé,
couper des lois naturelles ?, sans contrôle !… Amplifié par des ONG affirmant
une nature idéalisée. Une population hors sol n’ayant plus de liens physiques,
filiale et parfois militante contre une agriculture qui les nourrir tous les
jours. La recherche de proximité est une quête, par des circuits courts, Amap,
le petit producteur, une agriculture urbaine ou même le simple contact au Drive
avec la personne qui charge le coffre de voiture. Le temps où la confiance
était dans le produit, le label, le bio semble se déplacer vers la personne, les
acteurs de filière. Qui me nourrir ?, qui rempli mon frigo, ma cave, mon
assiette ?
Cette confiance du consommateur doit être reconstruite sur
la transparence et la connaissance des modes de production sans tomber dans l’écueil
de la révolution verte où pesticides, nitrates, OGM n’ont pas été compris. Robots,
BIGdata et disparition de la charrue peuvent avoir le même impact.
Le numérique comme les réseaux sociaux sont plus puissants à
montrer une filière qu’un spot sur un produit de quelques secondes après le
20h.
Faire aimer notre agriculture, une nouvelle corde au métier
d’agriculteur.