samedi 18 avril 2015

Le cultivateur et le AgBigData !!?

L'élément essentiel de la révolution agricole, le BigData agricole (AgBigData) doit analyser une masse de donnée pour dégager les pistes de progrès dans un nuage de connaissance.



Comment fait on et quelle est la place du cultivateur dans ce "nouveau système" agricole, la 3e révolution agricole ?

On me pose la question tous les jours, c'est quoi, pour moi, cultivateur, le BigData ?
Je vais faire l'essai d'être pragmatique et très concret, ce qui est parfois nécessaire dans ce monde virtuel actuel pour des cultivateurs qui ont eux, encore les pieds bien sur terre !

j'essaie d'expliquer en 3 étapes :
- Collecte des données
- Stockage des données
- Visualisation des données

( Les amateurs de fichiers de données apprécions l'acronyme CSV ;-))


La Collecte :

Une masse de données est généré par l'agriculteur (par exemple) :
- pour le réglementaire: PAC, traçabilité, éco-conditionalité, assurance aléas, comptabilité, document unique pour les salariés ...
- pour la technique: enregistrement des interventions, historique des parcelles, analyse de sol, carte des sols, heure de travail sur une parcelle, d'un matériel, les réglages d'un épandeur, le volume d'hectare de bouillie ...
- par le matériel: les barres de guidage, les boîtiers de régulation, les capteurs de modulation, les capteur de rendement ...
- par les OAD: sur le web, intranet de Coop, application smartphone, carte de modulation de drone ..
- par les transmissions EDI: des banques, des comptes clients de Coop, gestion des comptes d'assurance climatique
- par des services extérieurs: la météo de prévision, la climatologie, les bilans hydrique, les cours et marché, les conseils de commercialisation ....

La masse de données géré par le cultivateur est énorme, variable dans le temps et dans les campagnes de production, la mémoire est un outil essentiel pour ce métier, tant dans son activité, mais aussi dans la transmission des savoirs.



Le cultivateur est le producteur de donnée, par son clavier, sa souris, son doigt sur son écran de tablette ou de smartphone. Il délègue déjà beaucoup la production de ses données, la facturation de ses ventes est faite par la Coop, l’enregistrement de sa compta par son CerFrance, le calcul des marges brutes ou du prix de commercialisation par sa chambre d'agriculture, l’édition des fiches de paye de ses salariés ...

Les données du cultivateur ne sont pas seulement sur son disque dur de son PC dans son bureau, encore beaucoup dans sa tête, et aussi beaucoup déjà dans les réseaux.
Qu'il en soit le producteur propre ou qu'il preste (avec rémunération du service), il est toujours propriétaire de ses données, il a des droits sur celle-ci.

Le cultivateur signe déjà des conventions sur l'utilisation de ses données, il le fait par confiance et retour de service, mais cette question va prendre une énorme valeur avec la BigData.


@suivre...



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